Depuis quelques années, nous assistons à un « grand retour » de l’hypnose. Cette technique thérapeutique plus que centenaire semble avoir le vent en poupe et de plus en plus de personnes y ont recours.
Cependant, il existe encore de nombreux a priori concernant l’hypnose et ses bienfaits thérapeutiques. Cette technique est connue depuis des temps très anciens. Le plus vieil écrit évoquant l’hypnose date de plus de 3000 ans avant notre ère. Il s’agit d’un papyrus trouvé par Georg Ebers. D’autres papyrus moins anciens, nous enseignent que les prêtres plongeaient les malades dans une certaine forme de transe pour les guérir de leurs maux, et certains manuscrits évoquent la pratique d’incantations pour traiter les affections des voies aériennes supérieures.
L’hypnose, c’est quoi au juste ?
L’hypnose désigne à la fois un état de conscience différent entre la veille et le sommeil, qui est en fait un état naturel que l’on expérimente quotidiennement. Ce sont tous ces moments où nous sommes détachés, dans nos pensées, ailleurs comme par exemple en regardant défiler le paysage depuis un véhicule.
L’hypnose est aussi un ensemble de techniques permettant de provoquer cet état de détachement.
Pourquoi recourir à l’hypnose thérapeutique ?
Lorsque vous êtes en état d’hypnose, votre esprit critique se détache et se met en retrait tout en laissant une veille flottante. Vous pouvez donc utiliser votre imagination de manière beaucoup plus libre et laisser votre subconscient trouver de nouvelles solutions à vos problèmes ou vous libérer de vos anciens systèmes de croyances devenus obsolètes avec le temps.
Les utilisations de l’hypnose en thérapie sont multiples avec par exemple :
- Faciliter le sommeil.
- Changer ses habitudes de vie notamment avec les dépendances à la cigarette, les jeux ou les achats compulsifs.
- Mieux gérer certaines situations générant de l’anxiété lors d’examens ou d’entretiens professionnels.
- Se libérer tout simplement des choses inutiles du passé et ne conserver que les choses qui peuvent être utiles dans votre système de vie actuel.
Sommes-nous tous réceptif à l’hypnose ?
Que ce soit dans l’hypnose de spectacle ou thérapeutique, l’hypnose fascine et captive. Les thérapeutes sont de plus en plus nombreux à l’intégrer dans leur pratique et les personnes à tenter l’expérience.
Contrairement à ce que beaucoup de personnes pensent, nous sommes tous réceptifs à l’hypnose mais cela va dépendre de plusieurs facteurs. Nous pouvons nous autoriser à rentrer dans cet état hypnotique un jour et ne pas se l’autoriser le lendemain. Je vais vous raconter une petite anecdote. Je pratique l’hypnose depuis plus de 10 ans et je suis hypnothérapeute à Paris. Un jour, un client vient me voir et me dit : « Je viens faire une séance d’hypnose mais je ne suis pas du tout réceptif ». C’était sa croyance du moment, alors je lui demande pourquoi il avait cette croyance ? Il est allé voir le spectacle de Messmer et ses mains n’ont jamais réussi à se coller lors des tests. A ce moment-là, je lui ai demandé s’il avait envie d’aller sur scène et sa réponse fut tranchante : « surtout pas, je n’avais pas envie d’aller sur scène pour faire la poule ou le canard ». Effectivement, dans l’hypnose de spectacle il y a une sorte de casting sous forme de tests. L’hypnotiseur sélectionne les participants pour ne conserver que ceux qui s’autorisent à l’hypnose lors du spectacle et élimine très vite les autres. Il peut alors facilement jouer avec les personnes sélectionnées.
En thérapie, il n’y a pas de casting, nous ne faisons pas la poule, ni le canard mais nous travaillons sur un objectif. Nous accompagnons les personnes dans leur propre transe puis nous approfondissons cet état pour travailler en profondeur.
Les clés pour accéder à cet état à la fois si particulier et très agréable ne seraient-elles pas tout simplement la modification de nos systèmes de croyances et la confiance en l’hypnotiseur ?
Concernant mon client non réceptif, durant toute ma carrière d’hypnothérapeute, je n’ai jamais vu quelqu’un partir aussi rapidement et profondément en hypnose.
